jeudi 31 mars 2016

Le photographe du Campo Grande, un demi-siècle d'histoire à Valladolid.


            Nous voilà à Valladolid. Il y a moins d’une semaine le printemps est arrivé au calendrier, j’ai envie de me promener, virtuellement du moins, dans les parcs. Si mes pas le pouvaient, ils me porteraient donc aujourd’hui au Campo Grande. En plus d’y rencontrer une multitude d’animaux, on y croise des hommages à des personnages historiques par exemple. Mais la statue que je vais vous présenter aujourd’hui est avant tout le souvenir d’un métier : celui de photographe.

            En 1994, la municipalité de Valladolid fait installer cette statue, œuvre d’Eduardo Cuadrado. Elle représente un photographe caché sous son drap noir, le temps de prendre une photo, cet homme c’est Vincente Muñoz (né en 1913). Deuxième génération d’une famille de photographe, il hérite cette passion de Marceliano son père venu s’installer dans la capitale de Castille après une enfance dans la Sierra de Bejar. Ambulant, au sens où  Vincente se déplaçait avec son appareil à trépied dans différents villages, fêtes, son terrain de jeu préféré est le grand parc de sa ville. Ce type de photographe est appelé « fotografo minutero », qui avait beaucoup de succès dans les parcs pour des photos bien plus rapides qu’en studio. Pendant presqu’un demi-siècle il fut une des figures du Campo Grande où il ne cessa ses activités qu’en 1981, il avait alors soixante-huit ans. Il laisse dans les albums de nombreuses familles des souvenirs d'après- midi au parc, de bandes d'amis ayant posé le temps d'une promenade. Il mourut en 1990. Vous pouvez découvrir de nombreux exemples de son travail sur le site de la fondation Joaquin Diaz.    
            Notre appareil numérique à la main nous avons oublié à quel point l’histoire de la photographie est allée vite, et à quelle rapidité les usages changent dans ce domaine, faîtes un tour dans les photos de vos grands-parents vous serez surpris. Les attitudes, les lieux, tout dans la façon de faire évolue. Posez vous quelques instants sur un banc et admirez le chemin parcouru entre l’appareil photo de Muñoz et le vôtre, n’essayez même pas d’imaginer ce que seront ceux de vos petits-enfants…
            A bientôt pour un autre regard sur le voyage


 

2 commentaires:

  1. La sculpture est sublime et nous fait repenser en effet, qu'aujourd'hui on peut se permettre de prendre tout et rien en photo sans se soucier.

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    1. Une chance dont j'aime abuser, j'espère que mon blog témoigne de ma passion pour prendre tout et rien en photo. Merci pour tes passages réguliers sur le blog.

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