lundi 10 mars 2014

Filmoteca de Castilla y Leon : la mémoire du septième art


            Je vais vous présenter aujourd’hui une visite très intéressante un peu à part à Salamanque. J’ai découvert la filmothèque de Castilla y Leon. Elle fut accessible au public dès avril 1991. Quant à moi, j’ai attendu plusieurs séjours pour pousser les portes du lieu, j’ai été heureusement surprise par ce joli musée. Cet endroit en effet, est à la fois un centre d’archives et un lieu d’exposition.



Parlons, dans un premier temps, du musée. Comme pour celui de l’automobile, c’est la collection d’un particulier qui a servi de base à l’exposition permanente. C’est Basilio Martin Patino, réalisateur né en 1930, qui commença dans les années 1950 cette importante collecte. Le passionné reste encore très investi dans la transmission de ce patrimoine, en mars dernier par exemple il est venu à la filmothèque à la rencontre du public. L’objectif de l’exposition, ouverte en 1999, est de permettre à chacun de mesurer l’évolution des technologies de l’image. Pari réussi pour le petit musée, il m’a réellement entraînée dans l’histoire, et ce, en remontant très loin, à l’époque des lanternes magiques. Je n’avais jusqu’ici presque jamais entendu parler de cet outil, si ce n’est pendant quelques cours de français où l’on avait mentionné cet étrange objet comme source d’inspiration pour Voltaire et ses contes. Enfin trois ans plus tard j’en avais plusieurs sous les yeux. Il me semble qu’il y a plus de 200 objets de toutes les époques dans l’exposition, des projecteurs, des jouets… Et de nombreux objets viennent de pays très divers, de France notamment. Voici plus de dix ans que ce musée permet à chacun de mieux comprendre l’histoire de l’image, de même que celui du livre à Burgos, nous offrait une vision riche et large de l’évolution du livre. Cette visite nous redonne notre âme d’enfant, une atmosphère magique imprègne le lieu, comme si l’émerveillement des spectateurs avait traversé les âges et suivi chacun des objets. Si vous êtes hispanophone vous pourrez suivre une visite guidée de seulement quarante cinq minutes, autrement l’entrée est libre et gratuite. 





Quand est-il du reste de la filmothèque ? Le hasard a voulu que je puisse accéder à la bibliothèque des lieux. Si vous êtes passionné d’histoire, il vous suffit de demander au personnel s’il est possible de consulter quelques ouvrages. Un lieu passionnant où l’on pourrait passer des heures. J’ai pu, par exemple, me plonger dans plusieurs ouvrages sur l’histoire de la Plaza Mayor, qui a énormément évolué depuis sa création, mais ce sera l’objet d’un autre article. Pour en revenir au sujet, ce centre de documentation permet à toute la région d’enrichir ses expositions, nous évoquerons cette mission quand nous parlerons de l’exposition monumenta salamanticae. C’est un travail important pour la mémoire d’un territoire qui s’effectue en coulisse dans cette institution.
Je vous souhaite donc une très bonne visite des lieux, en espérant que vous porterez un regard un peu différent sur votre appareil photo ou votre télévision en rentrant chez vous. Peut-être même sortirez vous les clichés d’autrefois, les fragments de courts métrages, les photos de famille jaunies, en vous questionnant sur le photographe ou le cameraman en herbe qui en fut l’artisan. 








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